CIEM 2023 : Perspectives pour catalyser une économie maritime durable en Méditerranée
Économie maritime : Renforcer la compétitivité à l’international
Global Trade Support en partenariat avec le World Trade Center Algiers, a organisé, hier, à l’hôtel Sofitel, la première édition de la Conférence internationale sur l’économie maritime) sous le thème «Perspectives pour catalyser une économie maritime durable en Méditerranée». Au total quatre thématiques inscrites dans le programme de cette nouvelle édition. Dans le premier panel, les participants sont amenés à suivre l’intervention sur «l’économie maritime investissement mise en œuvre barrières et perspectives». Dans le deuxième panel, il est question de discuter des sujets liés sur l’investissement en infrastructure maritime intermodale pour le transport des marchandises. Dans le troisième panel, l’intervention est axée sur la performance, la compétitivité et la pérennité des ports. Enfin, le dernier panel traitera de l’innovation dans l’industrie de la construction navale. Lors de son intervention, Mr. Ahmed Tibaoui , CEO du World Trade Center Algiers, a mis en avant, le programme gouvernemental visant l’optimisation de l’exploitation portuaire. A ce propos, il a souligné que l’évolution mondiale des échanges, nous impose d’adapter une nouvelle stratégie qui répond au cadre juridique, voire la révision du code maritime, notamment la politique maritime globale. Pour réussir le pari, il est important, selon lui, de mettre sur rail cette approche, rappelant les instructions données par le président de la République qui a ordonné d’aller plus vite pour la réalisation de ces initiatives, afin de doper les investissements publics. Dans le transport maritime, il est question, poursuit-il, de faciliter l’accès aux investisseurs privés dans le Sud. En somme, a-t-il ajouté, le chef de l’État a également ordonné l’exploitation optimale de tous les ports, et de ne pas se focaliser uniquement sur l’exploitation du port d’Alger qui assure, à lui seul, plus de 200 % des activités maritimes du pays, a-t-il soutenu. Faisant le point sur l’investissement en transport maritime et intermodale pour le transport des marchandises, Mr. Bendjelit Zouaoui, directeur en management Algerian maritime service SARL, a relevé, pour sa part, les difficultés majeures qui freinent le développement du secteur. Soulignant qu’il est primordial de mettre en place une politique de transport maritime. «Les textes qui régissent ces activités sont souvent impraticables», a-t-il déploré. Il a relevé également «l’absence de coordination» entre l’ensemble des institutions qui est une véritable contrainte extrêmement «pénalisante». « Les activités portuaires créent des divergences au niveau des wilayas», a-t-il encore déploré. «Nous avons besoin de revoir toute la législation pour sa mise en conformité avec les institutions internationales et locales», a-t-il plaidé. M. Abdellah Seriai, président du Syndicat national des employeurs des transports de la logistique, a pour sa part, indiqué qu’en «ma qualité d’opérateur économique et avec la succession de plusieurs ministères de tutelle, j’estime, a t-il dit, qu’il y a «un véritable fossé entre l’administration et les opérateurs économiques». Précisant, qu’on «ne peut pas développer le secteur, que s’il y a de l’écoute de la part des décideurs», et que l’on a besoin de «coordination» pour que cette stratégie en place soit en marche». Quant à Yala Farid Hassen, expert maritime, il a abordé les défis des futurs ports, la manutention des porte-conteneurs de nouvelles générations, il a, à travers son intervention, donner en général des idées sur les défis pour la manutention des derniers porte-conteneurs en basant, a-t-il dit, sur son expérience personnelle au Moyen-Orient et sur des cas pratiques. S’étalant sur l’approche de réalisation de nouveaux navires, il a indiqué que les développements dans l’ingénierie et la construction navale ont des conséquences économiques importantes. Précisant que les réseaux de communication introduisent des mutations importantes dans la manière d’entreprendre un business portuaire avec des notifications structurelles qui conditionnent les choix stratégiques.
Promotion des exportations hors hydrocarbures
Selon, M. Belaid Mouloud, président de l’Association professionnelle des agents maritimes algériens (APAMA), il faut créer une «synergie de politique maritime intégrée avec une meilleure gouvernance». Et d’ajouter que le problème réside dans la vision, car «ce n’est pas une question de moyens», a-t-il déploré. Ainsi, dit-il, «il faut tracer une vision et il faut des textes d’application, citant le mégaprojet du port centre d’El Hamdania qui constitue un véritable hub pour le trafic maritime et le commerce extérieur. Enfin M. Razel Abdekrim, expert maritime, a estimé, que l’Algérie a des ambitions, notamment pour promouvoir les exportations hors hydrocarbures. Donc, elle doit mettre en place une stratégie et une politique maritime pour prendre en charge l’ensemble de ses besoins pouvant «optimiser les coûts» et aussi rendre nos «produits plus compétitifs à l’export». Mais aussi, être un acteur dans la construction de la future zone économique africaine la ZLECAF», a-t-il soutenu. Il précisera que «nous sommes bien positionnés pour devenir un portail logistique vers l’Afrique, parce que nous avons un complexe portuaire qu’il faut optimiser, et construire de nouvelles infrastructures modernes pour accueillir les grandes navires», a-t-il informé. Il ajoutera dans la foulée que nous avons la chance d’avoir l’un des plus grands réseaux routiers ferroviaires à développer dans l’Afrique et dans le monde, citant les réalisations en cours, notamment, la route transaharienne, les projets d’El Hamdania, le nouveau terminal d’Arzew ainsi que mégaprojet de Ghara Djebilet à Tindouf. Ainsi, a-t-il résumé, «il faut toute une politique forte qui doit être adaptée pour développer ce secteur qui contribue fortement à la croissance économique du pays. Il est important de mettre en place une «plateforme numérique pour intégrer toutes les institutions et pour échanger les informations liées au commerce transfrontalière. Toutes les opérations doivent être numérisées», a-t-il conclu. Les intervenants ont également plaidé pour la «modernisation» des infrastructures et des ports, ajoutant que le coût de fret est le plus cher de 30 à 35 % par rapport à l’international, ont-ils déploré. Cet événement a vu la présence du représentant du ministère des Transports, le directeur de la CNAC, des experts maritimes, des économistes, ainsi que l’ambassadrice de Norvège à Alger .
Voici quelques extraits des interventions d’experts :
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